"Rive de Dalila Belaza propose non seulement une variation en noir et blanc et en ombre et lumière visuellement magnifique mais aussi une symbiose ébouriffante entre la traditionnelle bourrée (danse originaire de l'Auvergne) et une transe électro déplaçant les lignes avec virtuosité. Aucun corps ne se touche et cependant le groupe existe, dans les carcans de mouvements millimétrés et les échapées singulières. Une danse ultra-physique, ultra-expressive, ultra-hypnotique."
Lelian, Le courrier de l'Ouest, avril 2024
"Avec
Rive, Dalila Belaza passe de la tradition à la transe dans une pièce qui nous embarque pour nous faire ressentir la vague, comme à ses interprètes."
Patrick Thibault, Wik Angers, mars 2024
"Rive de Dalila Belaza me laisse sans voix (et presque sans mots...). Reprenant le fil de son étude sur certaines danses traditionnelles, la chorégraphe arrive à une épure pas si éloignée de la transe. La bande son d'une richesse inouïe tout comme les lumières font de Rive une dérive des sensations. Rien vu d'aussi beau depuis des mois."
Philippe Noisette, journaliste et écrivain, septembre 2023
"C’est ainsi que le regard aujourd’hui porté sur une pièce de Dalila Belaza, sur Rive par exemple, reste habité par un écho interrogatif de la figure de Nacera Belaza. Cela quand bien même il faut apprendre à les envisager tout séparément. Pas moins de dix interprètes, au top des tendances contemporaines, sont engagé.es sur le plateau de Rive. Mais, cela débute par un solo de Dalila Belaza, qui emprunte un couloir de faible lumière de part en part du plateau, de jardin à cour. On y reconnaît d’emblée une gestuelle belazienne, faite d’un lâché pondéral repris, dans une amplitude qui soulève des bras exclamatoires, tournoyant comme en incantation. Est-ce que cela exulte ? Prie ? Ou jouit ?”
Gérard Mayen, toutelaculture.com, juillet 2023
“On aurait pu croire les folklores de France définitivement remisés, mal aimés, passés à la moulinette d’un tourisme passéiste ou des politiques les instrumentalisant à des fins identitaires. On aurait pu croire que le monde des arts et de la culture les avait définitivement remplacé par le mouvement des cultures du monde en produisant des représentations supposément moins kitsch, moins archaïques et forcément plus éclairées, plus ouvertes et souvent plus artificielles car totalement décontextualisées des « savoirs du peuple ». Reflétant certaines aspirations contemporaines (culte de l’authenticité, fantasme du retour à la terre, désir pour les cultures primitives et les sauvages…) le folklore vient ces derniers temps nourrir les imaginaires de certains artistes à l’instar de Dalila Belaza. Avec « Au cœur », la chorégraphe a ainsi invité le groupe folklorique Lous Castelous de Senergues (petit village de l’Aveyron) pour imaginer une création où se croise la bourrée à trois temps et les rythmes algériens, où les sabots, chapeaux, châles et collerettes frayent avec la danse contemporaine. Dalila Belaza et Lous Castelous en puisant dans leurs mémoires et pratiques profondes imaginent une langue commune et inédite, socle d’une création ambitieuse, hybride et universelle. Ensemble, Dalila Belaza et Lous Castelous ont laissé bien loin l’image surannée et détestable qui avait été associée au folklore, pour mieux la réveiller et la transcender…”
Fred Sancère, Directeur de Derrière le hublot à Capdenac, janvier 2022
“Il y a de la grâce et de la force dans cette rencontre presque improbable entre les danses de l'Aveyron et l'univers de Dalila. Le folklore n'est pas tenu à l'écart mais emprunte des chemins de traverse. Cela est passionnant.”
Philippe Noisette, les Inrocks, septembre 2021
“(..) Croisant l'histoire du groupe et de ses danses avec la sienne et celles de ses origines algériennes, elle fait surgir un imaginaire pluriel impulsant des chorégraphies enracinées et ouvertes à l'autre et au monde.“
Rosita Boisseau, Telerama, septembre 2021
“(..). Rive fait le lien entre les notions de modernité et de transmission, rapprochant traditions rurales et cultures urbaines. Une expérience exaltante.“
Ludovic Tomas, Journal Zibeline, février 2021
"Un passage, une traversée, le départ, forcément au bord du vide, rien, force de l’absence, sauf à y projeter nos attentes, que ce corps en mouvement devant et à travers nous va se charger de déjouer, un corps qui ne cache pas sa densité — l’attraction terrestre —, le sol comme fondement et point d’énergie, la terre, oui ce corps va traverser les éléments, en jouer, eau, air, bousculer des masses d’argile, chercher des formes de nage, s’apprêter à des envols, déjouer des résistances, ce que nous appellerons sa danse, sans pose, ni monstration, ni complaisance, ni référents culturels identifiables, ni esthétisme surtout, à travers nos corps, serrés, distants comme ils le peuvent, voyant, ne voyant pas, se voyant regarder, miroir très fort de ce que déplace Dalila au milieu de nous, une liberté à bout de bras, à nous toucher presque, mais ouvrant en continu son espace propre tout en nous y entraînant...
Ce corps qui danse devant, parmi nous est des nôtres, va chercher loin en nous ce qui nous lie au sien. Ni argument, ni mots, ni récit implicite ne viennent s’appuyer à cet acte dansé: il n’en a pas besoin. Des images surgies des mythes qui ont marqué nos cultures peuvent nous traverser, et heureusement; elles n’offrent cependant ici aucune clé, aucun sens forclos. La fin, lenteur, image de ce corps en arrêt : certains y verraient plénitude, présence, et la bande-son y ajouterait une dimension rituelle, sacrée. Me reviennent plutôt ces images d’un corps en espace que nous montrait, dans ses derniers spectacles et selon des irradiations différentes, Claude Régy, ouvrant sur l’incréé, sa grande recherche. "
Jean Jacques Triby - musicien, auteur et créateur du Festival de Musique Subran,
sur une performance du solo de Dalila Belaza en cours, donné au Musée Denis Puech
"(...) Aujourd’hui avec sa nouvelle création Au Cœur, Dalila Belaza questionne la culture d’appartenance par le prisme du groupe de danse folklorique, Lous Castellous de Sénergues en Aveyron. Invitée par (LA) HORDE et Parallèle, la chorégraphe a fait résonner ses recherches avec les danseu·r·se·s du Ballet National de Marseille, lors d’un workshop d’une semaine à la fin de laquelle a été créée Rive.
Tout commence dans la pénombre. Des pas de danse de pieds chaussés de sabots se font entendre. Puis, un accordéoniste se met à jouer. L’apparition des 3 interprètes âgés du groupe Lous Castellous plonge le public dans une autre époque, pas si éloignée de la nôtre en fin de compte, mais suffisamment pour poser un regard nourri d’imaginaire.
Ce trio va s’effacer et laisser place au groupe venu du lointain. La rythmique donnée par le battement du pied sera la même tout au long de la pièce. Mais ici, la danse sera autre, plus tribale invitant à la transe.
Dalila Belaza dépose sur nos rives imaginaires les mots d’évolution sociétale, de transmission, d’héritage et pousse le public à s’interroger sur nos histoires individuelles et communes qui font le « Nous ensemble » que nous devons vivre.
L’ensemble des danseu·r·se·s viendront saluer à l’unisson à la fin de la représentation. Folklore et danse contemporaine ont trouvé un terrain d’entente, celui du pas qui résonne à notre oreille encore aujourd’hui."
Laurent Bourbousson, Auteur
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Ouvert aux publics, Février 2021
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